Juste un peu d'histoire pour resituer tout ça...

Le 25 juin 1940, la France signait l'armistice après cinq semaines de combats meurtriers sur le sol de la France et de ses alliés Hollando-Belgo-Luxembourgeois. Les divisions Françaises et Britanniques, imprudemment jetées en Belgique pour faire face à une éventuelle reprise du plan allemand de 1914 (Schlieffen), furent encerclées dans le Nord après la percée décisive menée par les Panzerdivisionen à Sedan. Elles se replièrent sur Dunkerque.

La frontière allemande était bordée par la ligne Maginot, vaste organisation défensive bétonnée formant un front permanent depuis l'entre deux guerres. Ces fortifications s'échelonnaient principalement de Montmedy à Faulquemont, et de Rohrbach à Wissembourg. L'intervalle entre les deux régions fortifiées (METZ et LAUTER) était consistué par le Secteur inondable de la SARRE, où les fortifications étaient plus légères car elles reposaient sur un habile système d'inondations, d'étangs artificiels et d'écluses qui étaient prêts à bloquer les voies de communications de l'assaillant...

La ligne Maginot ne sera jamais attaquée de face. En juin 1940, le front était déjà percé à Sedan (au nord) et une puissante offensive allemande se développa en Sarre (au centre du dispositif). Paralysés dans leurs fortifications, les régiments d'intervalle eurent l'ordre formel d'abandonner leurs positions afin d'éviter l'encerclement (à ce moment les Allemands avaient déjà capturé Paris...) Ces régiments "de forteresse" n'étaient pas motorisées et se lancèrent généralement à pied vers le sud, "couverts" par les équipages des ouvrages qui étaient resté à leur poste (seuls) pour couvrir le repli.

Encerclés et livrés à eux mêmes, les ouvrages refusèrent de se rendre, protégés par leur béton et leur artillerie. Les "Gros Ouvrages" (Hackenberg, Michelsberg, Soetrich, Simserhof etc ...) se défendirent efficacement grâce à leurs tirs de barrage, et il fallut attendre l'armistice pour qu'ils acceptent, sur ordre du gouvernement Français, de déposer les armes. Cependant, l'infanterie allemande qui investissait la ligne Maginot tenta par endroit des assauts directs contre certains "Petits Ouvrages" qu'ils savaient "dépourvus d'appui d'artillerie". Sur les 49 ouvrages en Lorraine, lors de la signature de l'armistice (25 juin 1940), seuls cinq avaient été pris. Ce site retrace l'histoire de l'un deux, l'infortuné Kerfent. Que sa chute ne soit point accusée de déshonneur: elle prouve que la ligne Maginot s'est battue!

Hélas les batailles décisives se sont déroulées ailleurs, et la défaite de 1940 a jeté, à tort, le discrédit sur toute cette ligne Maginot; qui reste dans la mémoire collective le "symbole" de la politique défensive qui entraina la France à sa perte...

Que s'est-il donc passé en juin 1940 ? Pourquoi une partie de cette ligne Maginot, pourtant qualifiée "d'imprenable" par l'opinion public, a pu se retrouver acculée à l'affront d'une reddition ?

Ce petit site est là pour tenter de l'expliquer.

 

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